Enseignement #1
Être authentique, bizarrement, ça ne s’improvise pas : des pages entières de conseil sont consacrées à cette injonction paradoxale qui demande au individus d’être eux-mêmes tout en suivant un cahier des charges idéologique et comportemental bien précis.
Les individus jouent des rôles en fonction des publics qu’ils ont en face d’eux : vous n’êtes pas le même en face de votre maman chérie qu’en face de votre banquier. Car vous savez que l’un et l’autre n'attendent pas les mêmes choses de vous. Même chose pour les candidats et les recruteurs : le jeu de rôle consiste à produire les impressions que l’un et l’autre attendent ; par exemple des “gages de sérieux”.
D’où un travail de répétitions pour réussir à produire les bonnes impressions. Un candidat explique ainsi passer des entretiens à blanc pour s'entraîner et roder son discours. Mais ces tâtonnements sont bien sûr dissimulés : il faut faire croire qu’on possède de manière innée les qualités qu’on revendique. D’ailleurs, c’est seulement lorsque les individus croient réellement incarner le rôle qu’ils jouent, qu’ils pensent se comporter naturellement...
Plutôt que de sublimer le naturel, pourquoi ne pas reconnaître que nous jouons tous un rôle ?
#GérerSonArgent
On entend souvent que les collaborateurs quittent leur entreprise parce qu’ils ne sont pas satisfaits de leur poste. Or, en toute logique, si l’insatisfaction déclenchait réellement les départs, les collaborateurs changerait de poste en permanence. Et la fréquence et le volume du turn-over dans les entreprises seraient assurément plus importants qu’ils ne le sont aujourd’hui. Plutôt que de se demander pourquoi les individus changent de poste, on peut se demander pourquoi ils ne le font pas plus souvent alors même qu’ils sont insatisfaits. Par conséquent, si l’insatisfaction n’est pas suffisante pour expliquer les départs, qu’est-ce qui fait vraiment partir les collaborateurs ?
Découvrir l'étude