Traitement et observance : le patient est toujours son premier soignant

Dans le cas de l’observance des traitements, le monde est divisé en 2 catégories : il y a ceux qui obéissent à leur médecin… et les autres. Or la mauvaise observance est un problème fréquent, a fortiori dans le cadre de maladies chroniques, qui nécessitent la prise d’un traitement (parfois lourd) sur de longues périodes.

Mais alors que la chasse à la mauvaise observance s'intensifie pour en réduire les impacts thérapeutiques et économiques, nous avons cherché à comprendre pourquoi les individus ne suivaient pas toujours les recommandations des soignants.

Seraient-ils simplement des “rebelles”, voire des “inconscients” ? Loin de là. On vous raconte ...

On vous présente nos enseignements ?

ENSEIGNEMENTS CLÉS

L'observance est à la fois un problème d'ordre thérapeutique et économique. Mais bien souvent, les solutions envisagées présupposent que le problème vient de l'ignorance ou de l'indiscipline des patients. Nous avons souhaité investiguer les pratiques d'observance afin d'identifier et comprendre ce qui se joue chez les individus, ainsi que les dynamiques à l'œuvre dans la bonne – ou la mauvaise – observance d'un traitement… afin de retrouver des leviers d'actions. Avec plus de 50 personnes rencontrées, nous avons identifié que la qualité de l'observance d'un traitement relèvait de plusieurs dimensions : la représentation que la personne se fait de sa maladie, la gestion et l'arbitrage de plusieurs risques, la construction d'un savoir propre et empirique sur la maladie. Notre étude vous permettra de comprendre les leviers clefs pour faciliter l'appropriation et l'adhésion à un traitement par les personnes.

«Au bout d’un moment j’en avais marre de me faire des piqûres, alors j’ai arrêté et j’ai repris le cachet. Et là, je ne sais pas si c’était lié mais j’ai eu une nouvelle crise, alors je suis repassé aux piqûres... C’est un peu pénible. Je fais ça tous les samedis soirs parce que c’est un traitement qui fatigue, comme ça le dimanche je peux me reposer… peut-être que je changerai mais pour l’instant c’est comme ça.»

MÉTHODE D'ENQUÊTE

Afin de comprendre les pratiques d'observance, nous avons mené plus de 50 entretiens semi-directifs auprès de personnes atteintes de maladies graves et chroniques en France et recrutées par diversité de profil. Nous avons par ailleurs mené des entretiens complémentaires avec des soignants, ainsi qu'une analyse des forums de discussion en ligne entre personnes malades, au sujet de leurs traitements.

Protocole

Entretiens avec 50 personnes atteintes de maladies graves et chroniques

Entretiens exploratoires complémentaires avec des soignants

Analyse de forums de discussions en ligne

L'AUTEUR DE CETTE ÉTUDE

Guillaume Montagu - Anthropologie & Stratégie

Après un cursus de recherche en sociologie et anthropologie politique à la Sorbonne, Guillaume a mis ses savoir-faire en sciences sociales au service des entreprises. Il a rejoint unknowns pour s'occuper de la recherche et des études.

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Guillaume Montagu

"La démarche des sciences sociales part du constat que les individus ont des raisons de faire ce qu’ils font. C’est notre rôle de les comprendre et d’expliquer leurs pratiques."

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