Travailler est une norme sociale si puissante que le droit à l’inactivité, même conquis au terme d’une vie de labeur, a toujours un léger goût de scandale. Certains retraités parviennent pourtant à résister, mais au prix de la contestation même de la valeur du travail.
Le bon retraité reste productif : il s’implique pour autrui, rend service à son entourage et, comble du zèle, il continue à travailler. En dépit de cette bonne volonté, il reste redevable : même l’utilisation de son argent n’est plus libre : c’est désormais un don de la collectivité, ou un héritage à conserver pour les plus jeunes générations.
Au droit d’ingérence collectif, certains retraités opposent le droit d’orienter leur retraite comme bon leur semble.
La désillusion des dernières années de travail (souffrance physique, mise au placard, perte de repère et de sens) libère ces personnes de leur obéissance à la norme : le travail n’est plus une valeur sacrée, et cette dévaluation permet de justifier une retraite oisive. C’est donc le rejet du travail qui libère la retraite.
Et si les retraités ne manifestaient pas uniquement pour défendre leur pouvoir d’achat, mais aussi parce que le principe même de la retraite était continuellement attaqué ?
#GérerSonArgent
La retraite est un sujet socio-économique mais avant tout un problème de retraité. Cette étude sert à comprendre comment les individus vivent le passage à la retraite et comment ils orientent leurs activités.<br> Les réponses que nous pouvons vous apporter :<br> • Qu'est-ce qui se joue lorsqu'on arrête de travailler ?<br> • Pourquoi la retraite est une libération pour certaines et un fardeau pour d'autres ? <br> • Pourquoi parler de « senior » c'est rater une partie du problème ?
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